Dégustation surprise du 19 04 2012

Vingt adhérents ont apprécié les vins rouges Haut-Médoc 2006 commentés par notre présidente.

Château LYNCH BAGES Pauillac 2006, Château PONTET CANET Pauillac 2006, Château PICHON LONGUEVILLE Comtesse de Lalande  Pauillac 2006

CHATEAU LYNCH BAGES :

Situé à Pauillac sur l'ancien hameau de Bages, anciennement bien de la famille Lynch, le 5ème cru est depuis trois générations propriété de la famille Cazes qui le pilote avec succès. Sur les 90 ha de graves moyennes qui font face à la Gironde, Jean-Michel Cazes, "le nouveau Baron de Bordeaux", élève une majorité de Cabernet Sauvignon vers des sommets qui les font comparer à certains premiers crus. Lynch Bages est aujourd’hui une référence du Bordelais, toujours robuste, dont il semble difficile, pour un amateur, de ne pas posséder quelques bouteilles bien cachées.

Ce Lynch Bages 2006 est magnifique de texture. Ce vin, à la couleur pourpre, dense, libère des senteurs de cèdre, d'arôme de cassis, de fumée de tabac, de réglisse, de pain toasté et de graphite. Un vin ample velouté avec des tanins puissants mais enrobés, une fin de bouche longue et très savoureuse. Un vin fruité opulent et une texture soyeuse pour ce millésime qu'il faudra laisser quelques années en cave.

Apogée 2015-2040, température de service 16°, encépagement : 75% de cabernet sauvignon, 15% de merlot, 10% de cabernet franc.

Appréciation des adhérents :

Sa couleur rubis, au premier nez le boisé, épicé, fruit macéré, après agitation le 2° nez, son odeur épicée, fruit macéré, en bouche un vin ample, une fin de bouche longue et savoureuse.

CHATEAU PONTET CANET :

Les terres du Château Pontet-Canet se situent au coeur de l'appellation Pauillac. Guy Tesseron, alors collectionneur et négociant en Cognac, acquiert ce domaine en 1975. Aujourd'hui, ses fils, Alfred et Gérard, qui en sont propriétaires, ont progressivement restructuré le domaine. Une cuverie modèle : le cuvier en chêne qui comporte une très belle structure métallique Eiffel, est équipé au 19e siècle d'un étage permettant de descendre directement la vendange dans les cuves, par gravité naturelle. En 2005, un cuvier unique en Médoc, à la fois moderne et respectueux des traditions vinicoles a été inauguré. Les cuves en inox ont fait place à des cuves en béton, tronconiques et de petite taille, la vinification de petits volumes permettant une meilleure sélection et une plus grande précision.

Commentaire des dégustateurs :

Vin à la robe rubis, de belle intensité, avec des nuances allant d’un noir bleuté vers une teinte violette puis mauve à l’extrémité du verre. Une concentration de couleur qui trahit également une belle concentration de la matière sous son aspect visuel. Un vin brillantissime et opaque de par sa densité. Une robe qui impose une certaine puissance.

Au nez, la classe se présente à nous dès la première impression. La trame est intense et éclatante. Nous lui avons trouvé des arômes de fruits noirs en coulis, cassis, mûres, myrtilles, cerises noires puis des notes plus viriles de poivre, de réglisse, de tabac brun, de menthe poivrée. Un vin qui présente une belle puissance dès ce premier nez. Puis le vin se radoucit sur une trame plus voluptueuse avec l’aération. L’ensemble est bien équilibré en apparence et est éclatant de race.

En bouche, le vin est riche et velouté en attaque, sur des flaveurs de fruits noirs comme au nez mais également des notes d’épices. Puis, le vin offre une structure fine et élégante qui gagne en puissance en finale. On retrouve toute la complexité aromatique que nous avions au nez. La finale reste sur des notes de réglisse et de zan. Les tanins sont fins et encore sur la fermeté de leur jeunesse.

 Appréciation des adhérents :

Sa robe rubis de belle intensité et, pour le nez, nous lui trouvons des arômes de fruits noirs à noyau, réglisse, complexe ; en bouche, le vin est riche, rond, velouté, complexe aromatique que nous avions au nez, une structure fine et élégante en finale. 

CHATEAU PICHON LONGUEVILLE COMTESSE DE LALANDE :

"Un Second Cru de Première Classe" pour désigner Château Pichon Lalande ! Ce dernier est issu de la division, en 1850, de l'originel Château Pichon Longueville, lorsque le propriétaire établit l'héritage de ses enfants : son fils prend la tête de l'actuel Pichon Longueville Baron, tandis que sa fille Virginie, épouse du comte de Lalande, reçoit l'autre partie de la propriété, d'où la terminaison : « Comtesse de Lalande ». Femme d'autorité, passionnée de vin, Virginie porte à bout de bras l'essor puis la consécration du domaine. Ce dernier demeure au sein de la famille fondatrice jusqu'en 1925, où il est racheté par Edouard et Louis Miailhe.
De 1978 à 2007, c'est une autre grande dame qui en a tenu les rennes : May-Eliane de Lencquesaing, la fille d'Edouard Miailhe. Grand Chancelier de l'Académie du Vin de Bordeaux, on la surnomme "la Générale", eu égard au parcours militaire de son époux. L'empreinte féminine laissée par la comtesse un siècle auparavant ne pouvait trouver meilleur écho… D'ailleurs, le parcours passionné dont témoigne Pichon Lalande est loin d'être étranger à la tendresse et l'affection que les amateurs portent depuis toujours aux vins du domaine. La propriété a été rachetée en 2007 par la famille Rouzaud, propriétaire, entre autres, de la maison de Champagne Roederer.
Sur les 75 hectares de vignes de la propriété, 11 sont situés sur la commune de Saint-Julien, d'où des vins d'une élégance peu commune à Pauillac. Outre une proportion majoritaire de Cabernet Sauvignon (45%), gage de longévité, l'encépagement offre une place inhabituelle au Merlot (35%), promettant au vin une souplesse remarquable, 8% de petit verdot, 12% de carbernet franc. 

En 2006, on a fait confiance au cabernet-sauvignon pour obtenir un vin de caractère, très expressif par son bouquet de cerise noire cuite sur fond de boisé bien fondu. Après une attaque souple, le palais révèle une matière ample aux tanins encore un peu pointus. Cette bouteille évoluera heureusement pendant quatre ou cinq années, voire davantage. 

 Appréciation des adhérents :

Vin à la robe rubis de belle intensité d’un noir bleuté allant vers une teinte violette puis mauve à l’extrémité du verre. Une robe qui impose une certaine puissance. Pour le nez, nous lui trouvons des arômes de fruits noirs à noyau macéré, canelle, vanille due à la barrique ; en bouche, le vin est riche, rond, velouté, tanins bien présents, une structure fine et élégante en finale.